« Zero », au Musée d’art contemporain de St Etienne, jusqu’au 15 janvier 2007.

En écho à la rétrospective Klein à Beaubourg, l’avant-garde des années 50- 60 est ici explorée, d’un point de vue international en retraçant les liens entre l’influence de Lucio Fontana, les recherches d’Yves Klein, l’école allemande (Gunther Uecker, Otto Piene, Heinz Mack ) et japonaise (avec Kanyama). Zéro désigne la volonté d’artistes de faire table rase du passé; renonçant à un art qui ne serait qu’un objet et voulant aller vers une nouvelle spiritualité. Pour l’exprimer, ils vont utiliser le blanc comme couleur de prédilection, la structure, la vibration, le mouvement, les phénomènes sensibles de la lumière. Ils organiseront les « expositions d’un soir » pour réunir artistes, critiques, étudiants dans une manifestation festive et ouverte en lien avec la musique et l’architecture également.

On pense au courant de l’expressionisme abstrait ayant lieu aux Etats Unis qui reprend la même idée de temps suspendu avec des artistes comme Rothko ou Barnett Newmann par exemple.

A noter de superbes monochromes blancs animés par des jeux de reliefs , de trames, le "ballet lumineux archaîque" d’Otto Piene (cf photo), et des « pyropeintures » étonnantes. En profiter pour regarder les petits films qui montrent justement les artistes en train de faire, notamment Klein très élégant en costume avec un pompier en train de doser entre le lance flamme et la lance à eau pour réaliser une de ses "peintures de feu" ou Akira Kanamaya pendu à une corde et peignant avec ses pieds dans une étrange chorégraphie.

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