5 Milliards d'années au Palais de Tokyo
Première exposition très stimulante par le nouveau directeur du Palais de Tokyo, Marc Olivier Wahler, que j'imagine fan de sciences § fictions. J'ai bien aimé sa proposition d'oeuvres qui font de la "résistance" à notre regard impatient, d'oeuvres à qui il faut que nous donnions une durée palpable pour qu'elles se livrent ou pas, sans pour autant devenir prétentieuses.
Certaines sont drôles comme " La "lampada annuale" d'Alighiero § Boetti où l'ampoule ne s'allume q'une fois par an. D'autres sont mi-surprenantes mi-angoissantes comme "Breath" de Werner Reiterer qui par une simple affichette collée contre le mur, nous demande de crier aussi fort que l'on peut. A notre cri, répond un enorme souffle au dessus de nous. Ca surprend et doublement.D'abord quand vous êtes au début de l'exposition et que vous entendez des gens hurler au loin, c'est intriguant et boulversant; et puis enfin quand vous êtes acteur de cette installation.
Mes oeuvres préférées sont celles d'Urs Fisher "Untitled Branchs" où une bougie allumée posée sur une grande branche tourne sur une roue, une bougie qui s'éteind à la fin et qui doit être remplacée, qui parait si fragile sur le mécanisme qui lui ne s'arrête pas ... tout est dit. Et puis l'oeuvre de Kristof Kintera "Revolution", où l'on voit un petit bonhomme de dos, qui est immobile et puis qui tout d'un coup, se met à se taper la tête contre le mur, et que j'avoue avoir regardé partagée entre amusement, interrogation, peine et voyeurisme.
Et puis toujours présent au Palais de Tokyo, le magnifique nuage de Cecchini.
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