28 mai 2007

L'Emprise du Lieu, Domaine Pommery, Reims.


Si je n'ai pas pu voir l'exposition de cette trentaine d'artistes contemporains choisis par Buren him self, j'aurais au moins compris le pourquoi du titre : "L'emprise du lieu". En effet quand vous vous rendez dans ce lieu assez magique des caves Pommery hors pinces - fesses (= hors vernissages ou bus VIP affrété depuis Paris), l'exposition n'est visible que si vous rejoignez un groupe (= horreur!) et ce après avoir droit à l'entière visite des caves Pommery (température = 10°C) et au passage en caisse après dégustation ( = racket). Après ce merveilleux parcours, la température de votre corps ne réclamant que la chaleur et la lumière de l'extérieur, c'est là que vous devez encore faire preuve d'abnégation pour découvrir pendant une visite toujours guidée d'1h (=argh) les artistes exposés dans les caves, sans aucun cartel soit dit en passant. Bref autant vous dire que moi qui m'y étais rendu depuis Paris partageant avec des amis champenois quelques bulles d'avance le midi (pas des pommery d'ailleurs ouf car je pense à boycotter la cuvée Louise dorénavant); nous nous sommes sentis totalement piégés. Car aucune communication faite autour de l'événement n'avertissait de ce marchandage. Quelle est le but de cette exposition ? A qui s'adresse t elle ? Pas à des champenois curieux , qui connaissant par coeur les méthodes de vinication locales n'ont pas envie d'être pris pour des touristes. Pas à des amateurs d'art, qui n'ont pas envie de se geler en visite de groupe pendant environ 2 h 30 après avoir déjà attendu 1heure le début de la visite... Alors à des cars de touristes qui viennent voir Pommery ? Beaucoup de travail pour pas grand chose , serait on tenté de dire. Seul rayon de soleil, les petites tables de Nathalie Elemento et sa bibilothèque heureusement exposées dans le cellier (donc visbibles quand même !)

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tout à fait d'accord ! En premier lieu (si j'ose dire) je trouve étrange l'idée d'installer des œuvres d'art dans des conditions d'humidité qui ne sont pas vraiment optimales pour elles, j'imagine. Ensuite, il me semble que ça ruine complètement l'image de mécène que Pommery voudrait se donner ! Il y a un côté “boutiquier” qui est désarmant. On en conclut que les artistes sont les otages ou les pigeons d'une opération publicitaire, et on se demande bien ce qui a pu motiver un artiste de l'envergure de Buren à s'embarquer dans une histoire aussi ambiguë. Enfin... A Reims, il ne faut pas s'attendre non plus à des miracles. Ça reste une ville désespérément racornie. Et puis il y a bien d'autres vignerons délicieux à découvrir !

27/6/07 10:59

 
Anonymous Anonyme said...

Pas du tout d'accord! (vive le débat) L'exposition n'est pas réservée aux locaux ni à la jet-set de la culture centralisée (la preuve je ne suis ni rémoise, ni parisienne). Traiter les artistes de "pigeons" et anticiper la déception des publics me semble inapproprié et prétentieux: qui parle au nom de qui? Loin de ces commentaires arrogants et paternalistes, j'ai vraiment apprécié l'expérience de Buren qui fait de cette 4ème Expérience Pommery la première à mettre en évidence, l'in situ, une des notions clés de l'art contemporain, notion peu exploitée aujourd'hui en raison de son potentiel à développer le sens de l'oeuvre au-delà de sa valeur marchande (et nomade). Un programme d'autant plus délicieux qu'il est développé au sein d'une fabrique d'un produit de luxe: alors merci Buren!

26/8/07 19:21

 

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