08 novembre 2010

Zevs " liquide", les frères Chapman tatouent. Cabaret Voltaire, Dada Zürich.





Il me fallait aussi écrire un billet sur la performance "Liquidated Murakami Vuitton logo" courte et belle chorégraphie de Zevs réalisée pour le Cabaret Voltaire qui accueillait en même temps les oeuvres des frères Chapman : notamment un Brueghel le Jeune (dit aussi Brueghel l'Enfer), authentique peinture originale du XVI ème, dont ils ont repeint l'ensemble des visages. Alors que leur oeuvre questionne la notion d'auteur, de parasitage ainsi que la fabrication de la valeur d'une oeuvre d'art, (un Brueghel tatoué par les les Chapman vaut il plus que sans ? une peinture des Chapman seuls vaut elle moins chère que quant ils "re"peignent un Brueghel ?) il m'est apparu pertinent de présenter Zevs qui joue également avec ses logos liquidés sur un registre du détournement et du parasitage. Zevs a commencé par intervenir dans la rue, les métros parisiens, on doit d'ailleurs son nom au Rer A "Zeus" qui a manqué de le tuer alors que jeune adolescent de 15 ans il graffait. Il liquidait sur les murs Mac Donald, Lavazza ou Chanel, alors forcément qu'il vienne au Cabaret Voltaire situé dans une des principales artères commerçantes de Zurich, remplie de logos, cela jouait comme un miroir déformant et adressait un clin d'oeil aux dadas et à leur contestation et déconstruction des valeurs bourgeoises. Là, pour le Cabaret Voltaire
il "liquide" non un mur mais le dos d'une femme nue recouverte du logo multicolore de Vuitton, posant aussi la question de logo comme seconde peau.

Si on lit le magnifique "Lipstick Traces, une histoire secrète du xx ième siècle "de Greil Marcus, où retraçant l’histoire de l'enregistrement "Like a Rolling Stone" de Bob Dylan, l’auteur remonte aux origines de la pensée contestataire aux États-Unis et en Europe. De 1965 à 2005 avec le "sociopathe" Jonnhy Rotten des Sex Pitols, il tisse sur fond d'histoire sociale , un lien entre entre Dada, les Situationistes et le mouvement punk. Suite à la parution de ce livre phare en 1989, sort 20 ans plus tard "Like liptick traces" où Aurélien Arbet et Jérèmie Egry ont demandé à 13 jeunes graffeurs de photographier leur vie ou leur oeuvre avec un polaroid. Comme eux nous plaçons le graffiti comme une cicatrice impulsive marginale, éphémère d'une volonté contestataire, proche de ce qu'avaient voulu faire dadas, punks. Peut-être sont ils parfois en voie d'être présentés en tous cas par la mode et la pub comme le pitch absolu. Inviter Zevs partait de cette intuition, de la filiation street art /dada en posant également la question du risque d'institutionalisation d'une telle démarche. (Photos courtesy Jacintha Barth)

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08 octobre 2010

Lancement de OGMS au Cabaret Voltaire : une galerie dans un tiroir.





Le concept est simple, OGMS est une galerie dans un tiroir qui accueille donc des artistes à exposer dans le dit tiroir, c'est à l'initiative des artistes Ivan Moudov, Steven Guermeur, Kamen Stoyanov qui ont déjà lancé un tiroir à Sofia, celui de la cuisine de la galerie ICA.
Alors que les frères Chapman vont exposer dans la crypte du Cabaret Voltaire la peinture de Bruegel L'ancien dont ils ont "tatoué" les visages, il nous est apparu opportun de décliner le thème du parasite, de l'infiltration , sous une autre forme: Nous inpirant librement du musée en tiroirs de Distel, le tiroir détourné sera celui du display des sacs Freitag, marque zürichoise renommée. A chaque vernissage de la crypte un vernissage du tiroir est prévu avec un nouvel artiste.
La première invitée est Esther Kempf qui propose " L'Adultera", dans son tiroir : elle surprend le curieux avec des objets quotidiens de bureau ne tenant entre eux que par la mise en tension qui les appuie les uns aux autres, le titre de cet équilibre précaire "caché" dans un tiroir est aussi donné par le nom du livre utilisé, travail tout en finesse.

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06 octobre 2010

"Urban Camouflage" Collaboration entre le Cabaret Voltaire et les étudiants de l'Université de Design de Zürich (Zhdk)






En attendant la venue de Zevs et de ses "Liquidated logos", nous avons exposé le fruit de la collaboration menée avec les étudiants de l'université de design de Zürich (zhdk), Bitten Stetter leur professeur d'Hamburg et moi, intervenant Cabaret Voltaire, autour du thème Urban Camouflage. Après briefs, questions brainstorming et production , 18 travaux ont été présentés, parmi eux : " Schuhmaskerade" : partant de l'adage "montre moi tes chaussures, je te dirais qui tu es" Henriette Herm propose des masques pour camoufler et changer de chaussures,
" Reclaim your space " où Jonas Haefele utilise le ruban des travaux publics recyclé pour lutter contre le rétrécissement de son espace urbain notamment dans le métro ", Marko Radeta propose " Ibible" une bible comme étui d'Iphone, de manière à feuilleter l'Ancien et Le Nouveau G4 comme jamais auparavent, Katrin Schrantz propose "Hidden Sugar" des bijoux en sucre, fabriqué avec le nombre de morceaux présents dans la friandise donnant son nom au bijou, les boucles d'oreilles "Bounty" sont assez fatales ! Sinon j'oubliais une autre des contraines de l'exercice : trouver une solution pour présenter l'ensemble des propositions sur un socle de 12 m2 !

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30 septembre 2010

Cannelle Tanc " L'âge des choses légères / Die Zeit der leichte Dinge" ä l'Architektur Forum Zürich










Pour ceux qui n'ont pas pu venir à Zürich voir l'expo de Cannelle Tanc "L' âge des choses légères" que j'ai organisé à l'Architektur Forum, voici quelques photos, un petit texte, sachant que le tout était accompagné de la présence de l'artiste et des journalistes de Kunst Bulletin (magazine d'art contemporain le plus lu là-bas), de crêpes légères et de bulles de prosecco, rapport au titre !!!

Donc :

Pour l’Architektur Forum Zürich et l’événement Kreislauf 4+5 , Cannelle Tanc présente son travail sur les cartes papier de mégapoles mythiques: New-York, Bejing, Los Angeles, Paris et Zürich, cartes qu’elle obtient en répètant un procédé précis: découper et retirer ce qui n’est ni espace vert, ni fleuve, ni voie de circulation et puis plier pour reformer un nouveau volume.

De cette manière, la carte, qui n’est jamais la réalité, n’est plus arrétée par ses bords, la représentation perd ses limites.

L’ensemble obtenu contraste souvent avec l’idée que l’on se fait d’une mégapole actuelle: son image de densité, de concentration, de bloc. Dans les travaux de Cannelle Tanc, l’espace est découpé pour faire ressortir la lumière, la transparence, l’interstice, suggérant ainsi que le nouveau luxe urbain serait le vide, se lirait à la lumière des creux et des transparences, à l’importance des friches, des voies de circulation.

En privilégiant dans son choix de matériaux et de procédés, une carte papier, des photos, des ciseaux, l’artiste choisit une économie de moyen, invitant là encore à réfléchir.

Sa manière de découper est aussi une manière de dessiner, de retracer des lignes, et en les pliant, s’appropriant la pensée de Deleuze, elle nous montre qu’une ville n’est pas uniquement une somme d’habitats individuels et d’institutions mais plutôt un dessin, un tissu de réseaux, de plis, toujours en devenir, qu’il nous appartient de penser et de faire évoluer avec économie et légèreté.

Diplômée des Beaux Arts de Paris, Cannelle Tanc, après avoir effectué plusieurs résidences, vit entre Paris et Berlin. Elle nous a confié ses références qui sont à chercher du côté de Deleuze, Mallet Stevens, Le Corbusier, Buckminster Fuller.


Cannelle Tanc "Die Zeit der leichte Dinge"

Kuratorin: Valentine Meyer

Das Architektur Forum Zürich zeigt anlässlich der Veranstaltung Kreislauf 4+5 die Arbeit von Cannelle Tanc mit Stadtplänen von mythischen Megastädten: New York, Peking, Los Angeles, Paris und Zürich. Ihre Werke entstehen durch die Wiederholung eines präzisen Prozesses: sie schneidet und entfernt alles, das weder Grün, noch Gewässer, noch Verkehrsweg ist und faltet dann das Verbliebene zu einem neuen Volumen.

Auf diese Weise ist der Stadtplan, der nie der Realität entspricht, nicht mehr durch seine Ränder begrenzt. Das Abbild der Stadt verliert ihre Grenzen.

Das resultierende Werk steht oft in Kontrast mit den Vorstellungen der heutigen Megastadt: Dichte und Konzentration von Gebautem. In ihren Arbeiten verschafft Cannelle Tanc dem Raum Luft und lässt das Licht, die Transparenz und das Dazwischen hervortreten. Damit deutet sie darauf hin, dass den neuen urbanen Luxus die Leere auszeichnen wird, ablesbar im Hohlraum und der Transparenz sowie der Bedeutung von Brachen und Verkehrswegen.

Mit ihrer Material- und Werkzeugwahl – Papier, Fotos, Schere – wählte die Künstlerin eine Ökonomie der Mittel und regt zum eigenen Tun und Denken an.

Ihre Art des Schneidens ist auch ein Weg zu zeichnen, Linien und Spuren zu vergegenwärtigen. Mit dem Biegen – in Anlehnung an die Ideen von Deleuze – zeigt sie uns, dass eine Stadt nicht nur eine Summe von individuellen Lebensräumen und Institutionen ist, sondern vielmehr eine Zeichnung, ein Netz von Gewebe und Falten, immerzu das, was wir zu denken und mit Wirtschaft und Leichtigkeit zu entwickeln vermögen.

Diplomiert an der Beaux Arts in Paris lebt Cannelle Tanc nach mehreren Atelierstipendien im Ausland in Paris und Berlin. Ihre Arbeiten nehmen Bezug auf Werke von Deleuze, Mallet Stevens, Le Corbusier sowie Buckminster Fuller.

01 mai 2010

Mars-Avril 2010 au Cabaret Voltaire, Dada Haus in Zürich









Ce sera plus calme, me disais-je, après les fêtes, ce sera forcément plus calme, il fait -17 °C et il re-neige. Et bien finalement pas tant que ça : avec au programme de la boutique des valises à l'esthétique Jacques Tati-esque, contenant des outils de cuisine qui vrombissent, des trombones, règle, stylos qui bougent tout seuls sur un bureau magique,
truffé en fait d'électronique et d'informatique, programmé par l'artiste StefanDoepner, présent au dernier Ars Electronica de Linz.
Et puis après la vidéo de Sweltana Hager sur Emmy Hennings, baronnesse dada, c'est au tour du collectif slovène IRWIN d'investir la crypte. Ils s'interrogent sur la contradiction d'un art sacré, fait pourtant avec des choses de tous les jours : ils ont invité un vrai pope macédonien, à réciter en habit de culte, les poèmes d'Hugo Ball au milieu des icônes et manifestes dadas réencadrés par leurs soins : Cabaret Voltaire, tout est possible !
Pendant ce temps, Ivan Moudov, artiste bulgare, venait en voiture depuis Sofia et essayait de passer la frontière suisse avec ses 100 bouteilles de vin "Wine for Opening" série limitée, produite spécifiquement pour le Cabaret Voltaire. Il y a réussi, moralité pour le vernissage, défiant les volcans islandais et les douaniers suisses, nous avons eu le plaisir et le soulagement d'avoir l'artiste et le vin pour une performance suscitant l'adhésion d'un large public débordant d'ailleurs sur la Niederdorfstrasse.
"Wine for opening" est un concept et un geste symbolique qu'avait développé Ivan Moudov pour la Biennale de Venise où plutôt que d'investir le pavillon bulgare, l'artiste avait choisi de produire son vin, délicieux au demeurant, de l'offrir et le livrer à chaque pavillon national pour le vernissage, interrogeant la valeur de l'art et soulignant que ce que retient davantage le monde de l'art est la valeur sociale du vernissage, boire entre pairs peut-être plus que les oeuvres elles même. Nous avons souhaité prolonger l'experience et proposer aussi un "Wine for Opening", dans ce lieu dada qui fut d'abord un cabaret.

Dans un autre genre, j'ai eu la surprise de voir Adrian accompagné par un Frère Chapman (Dinos ou Jake ?) alors que je les imaginais forcément par paire. Il venait en visite de reconnaissance pour leur exposition au mois de Juin, il a ri dans ma boutique et est reparti avec quelques babioles dadas.
Et puis Yona Friedman, gentiment accompagné par Kamel Mennour, nous a fait l'honneur d'une visite où il a échangé avec Tomas Saraceno sur les thèmes du "Merzbau", des utopies et comment les faire advenir : passionnant, fin et revigorant.
Pour finir je vous annonce le retour de Cannelle Tanc à Zürich , invitée pendant le Kreislauf 4 & 5, par le prestigieux Architektur Forum en partenariat avec Kunstbulletin pour une exposition : " Le Temps des choses légères" dont je suis la curatrice, vernissage le 8 Mai, pour en savoir plus d'ici le prochain billet , voici le lien ici.



08 février 2010

Janvier 2010 au Cabaret Voltaire, Zürich.


Et c'est parti pour une année et une décennie!
Pour commencer l'année sous le signe de la tolérance et de l'humour, voici la photo promise des minarets de jardin que je vends en exclusivité au Cabaret Voltaire pour changer des nains de jardin qui ont été repris dans la page politique de "Die
Welt" (équivalent allemand du"Monde") grâce à l'interview qu 'a bien voulu leur donner le designer Théo Felix.
Et puis le 14 Janvier ce fut
le vernissage d' "Utopies incarnées" en présence de l'artiste Frédéric Vincent avec mes supporters favoris : Sandrine C (rédactrice en chef de la plateforme culturelle francophone de Zürich Aux arts.etc), Suzanne R, mon architecte préférée , Marina C pétillante photographe brésilienne et mes directeurs : Philipp Meier (avec la barbe) et Adrian Notz. Très bel accueil reservé aux oeuvres de Frédéric Vincent et Cannelle Tanc, puisque nous avons des collectionneurs qui sont devenus acquéreurs, et que les agendas select du Kunst Bulletin et de Aux arts etc ont selectionné cette exposition !

Et puis pour fêter la sortie du cahier en éditi
on limitée "Il viaggo meraviglioso", autour de la figure d'Harald Szeemann, Gianna Ruepp son assistante à l'origine du projet d'édition et coordinatrice de l'exposition au Museo d'Arte Mendrisio, a organisé une belle fête avec projection de films d'archives mais aussi panetone géant et vin préféré d'HS (celui dont les caisses vides lui servaient à ranger ses archives). Réalisé en collaboration avec le designer Tomas German, le cahier numéroté, en vente dans ma boutique, est touchant car il montre à quel point Harald Szeemann travaillait et veillait à tout pour une exposition, ses échanges de fax avc les artistes bien sûr, ses dessins précis pour les affiches possibles, ses multiples croquis de plans d'élévation : bref peu de miracles sous le soleil !

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13 janvier 2010

"So Sorry", Ai Weiwei , Haus der Kunst, München




Né en 1957 à Pekin, Ai Weiwei est issu d'une famille d'intellectuels : son père poète résistant au pouvoir de Mao, fut sévèrement puni et la famille déportée dans la province Xinjang. Réhabilitée par le PC en 1976, la famille put regagner Pékin, le père en profita aussi pour pouvoir voyager en Allemagne. Weiwei étudia d'abord à la Film Academy de Pékin, puis en 1981, partit à NY étudier à la Parsons School et y rencontrer les "mentors" de son père : Allen Ginsberg, Jasper Johns, Wharol, Duchamp.
De retour en Chine en 1993, Weiwei en plus de sa pratique artistique décide de prendre part dans la formation d'une scène artistique alternative : ouverture d'espaces d'art à Pékin et création d'une maison d'édition. En 2000 il organise et met en scéne " Fuck off" à Shanghai, foire alternative à l'officielle Shanghai Biennale; en chinois; le titre était traduit par "Do not cooperate": la police ferma la foire.
En 1999 il ouvrit son propre studio, notement d'architecture. Il rencontra Herzog et De Meuron par l'intermédiaire de l'ambassadeur et grand collectionneur suisse Uli Sigg. A sa société il donna le nom de "Fake design" , mot qui apparaît souvent pour qualifier les relations commerciales de la Chine avec le reste du monde, et qui prononcé en Chinois Pinyin signifie aussi "fuck". Selon Weiwei, dans notre monde aujourd'hui "so sorry" serait la version "politically correct" de " fuck of " sorte de fausse explication donnée par les institutions et le pouvoir à ses citoyens, et ce en Chine et ailleurs.

Engagement, puissance et finesse sont les mots qui me viennent à l'esprit pour qualifier l'exposition "So sorry". Engagement politique : le choix de ce lieu, voulu et construit par Hitler pour y exposer sa conception de l'art, celui qui n'était pas "dégénéré", est loin d'être neutre en terme de critique par rapport à un pouvoir, du moins que l'on puisse dire, totalitaire.
Engagement quand on voit le film retraçant l'organisation nécessaire au projet de Weiwei pour la Dokumenta : inviter 1001 chinois à venir visiter Kassel et donc à sortir de la Chine. On le voit notement en réunion avec les chefs cuisiniers pour recommander des champignons comme accompagnement pour le boeuf ou encore tester les matelas des lits pour ses 1001 invités. Et puis ses visages anonymes si heureux à l'arrivée de l'aéroport de Kassel, émouvant.
Et puis encore il a dessiné les valises à roulette, chacune en noir et blanc mais différente et les a fait parvenir en Chine avant le départ. Alors les voir rouler de dos, ca ressemble à un immense panda, version puzzle roulant, émouvant.
La grande salle : son tapis, ses racines d'arbres et ses photos : puissance et finesse. Puissance avec la taille de la pièce, le nombre de racines d'arbres posées, la multiplication des portraits, finesse du tapis, on pourrait passer sans le voir. Pour autant tout est là, Weiwei a fait reproduire dalle par dalle le sol de la pièce puis reproduire en Chine sous forme de tapis, rejouant "fake", mais au lieu de la pierre dure et sonore, il a choisi un tapis laineux et chaud , créant une seconde peau, recouvrant le passé tout en gardant ses cicatrices. Dessus les racines, invitation à la contemplation. Autour les gens. Une grande exposition ! (Haus Der Kunst, Munchen 12 Oct- 17 Janvier 2010).

31 décembre 2009

Cabaret Voltaire, quelques images de 2009, il était temps !






Avant de glisser vers les ronds et les bulles de 2010, à la demande de certains voici quelques photos du Cabaret Voltaire pour vous donner envie de venir me voir à Zürich !
Ca commence par John Giorno l'ex amant d'Andy Wharol, formidable poète performeur, venu fêter depuis New York avec d'autres artistes, Michel et Valentine notamment, les 5 ans de réouverture du Cabaret Voltaire, il parle et danse l'amour, le sexe, l'amitié, la trahison, la mort ...
et puis ca continue avec des taggeurs ignorants comparant dadaisme et fascisme à l'occasion des 100 ans du Futurisme fêté au Cabaret Voltaire; nous avons gardé le tag jusqu à la venue du Consul Italien, et envoyé notre réponse documentée par voie de presse, profitant de ce "prétexte" pour échanger et encore rappeler la contre verité de ces propos ...
et puis mon amie Sandrine que je ne connaissais pas encore, qui m'a demandé si il était possible de se changer dans les toilettes ... et qui en est ressortie en Nana St Phalle !
et puis la boutique de Noël qui m' a bien occupée, il a fallu trouver une ribambelle de babioles dadas : Toasts en béton de Mariann L, Tee Shirt Skate Moss Ca c'est Vraiment Chic, Vases Tsé Tsé, Nappes Zanzibar, Do Disturb d'Atypyk, Echarpes Monster Your Friends, Masques animaux anti-grippe de Tokyo, Kuehn Keramiq de Berlin, Tasses Nipple, pour aller vers le site de la boutique c'est Là.
Et puis la votation des Minarets, donc j ai profité du fait que notre Sapin n'ait pas tenu le choc sous les sunlights, pour le remplacer par un petit jardin, ou j'ai planté d'adorables minarets en bois du designer Théo Felix, propsant ainsi une réelle alternative aux nains de jardin ...je n'ai pas encore téléchargé la photo, elle devrait donc être en ligne l'an prochain .
Comme ils disent ici, ich wünsche Euch einen Guten Rutsch, en traduction littörale, ca donne je vous souhaite une bonne glissade vers 2010 et ses rondeurs ! Au programme dès Janvier 2010 je recois la visite de Cannelle Tanc et Frédéric Vincent, qui viennent glisser leurs "Utopies Incarnées" dans les Vitrines du Cabaret Voltaire, le vernissage c'est jeudi 14 Janvier !


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30 septembre 2009

Biennale de Lyon, Le Spectacle du Quotidien (jusqu'au 3 Janvier 2010)




Formidable biennale, d'où se dégage une impression de fluidité et de partage. Le thème renvoie au groupe Fluxus, à Robert Filliou qui disait que : "l'art c'est ce qui rend la vie plus belle que l'art".Il est traduit dans de multiples formes, avec les touchantes chaises de Georges Brecht présentées comme fil rouge de l'ensemble (Chair Events 9 Event Glasses, 1960-1986).
On oublie complètement que le commissaire d'exposition, Hou Hanrou, en remplaçant Catherine David au pied levé, n'a eu que 6 mois pour préparer cette Biennale dont 60 % des oeuvres sont produites spécifiquement pour l'occasion.
Dans l'entrepôt Bichat, Pedro Cabrita Reis redessine avec force et poésie l'espace avec des néons, ceux-là même qu'on aurait pu trouvé dans cet atelier si il n'était pas désaffecté. (Les Dormeurs 2009)
La Sucrière, ancienne usine de sucre le long de la Saone, accueille aussi dans ses beaux volumes des pièces extra-ordinaires. D'entrée de jeu, on entend frapper, c'est le portail de Shilpa Gupta qui se cogne dans le mur, puis la grille s'éloigne à nouveau pour revenir dans un mouvement que l'on comprend permanent pour retaper de plus belle (Sans Titre 2009). Cette radicalité sur le thème de l'enfermement combiné à une économie de signes m'a fait pensé à l'installation vénitienne de Claude Lévêque. Posé à côté de marionnettes que l'on devine par leur ombres, la vidéo d'Eko Nugroho montre son travail en résidence à Vaux en Velin , où en collaboration avec des jeunes il a réalisé des marionnettes indonésiennes pour jouer et danser à partir des questions posées par les jeunes sur l'amour, l'identité et la précarité.
Et puis plus loin, une vidéo de Lin Yilin où l on voie un jeune menotté et accroupi essayant de marcher dans les rues d'une grande ville dans l'indifférence générale .... no comment.
A l'étage, les murs recouverts d'affiches (notamment "Artistes encore un effort")par les 4 participants de UN NOUS avec au centre une maquette de ville utopique en plexi multicolore que l`òn ne peut apercevoir que par les fenêtres
Encore au dessus, la salle avec les cabanes de pêcheurs d Agnès Varda cohabite avec la table ronde du Collectif Yangjiang Group où une dizaine d'hommes sont attablés mi-tripot, mi-resto avec des écrans rediffusant résultats de matchs de foot etc et ca m'a tellement rappelé la Chine...
Dans le musée d'art contemporain j'ai retenu l'installation lumineuse de Sarkis (L'Ouverture 2009), avec journaux balayés par une soufflerie et celle de Torolab, collectif mexicain exposant un laboratoire à idees destinées à améliorer la vie quotidienne ...
Et puis il y a aussi le sympathique Institut d'art contemporain qui présente les travaux des artistes nés dans les années 70- 80 (Botto e Bruno, Kuang Yu Tsui ...).
Bref ca vaut vraiment le coup d un aller-retour, pour plus d'infos aller sur le site de la Biennale
qui se tient jusqu'au 3 janvier 2010 !

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Graffiti, Etat des lieux (jusqu au 10 octobre 09, Galerie du Jour Agnès B)





Voilà quelques photos mal faites des travaux présentés, la majorité des graffitis a été realisé dans l'espace de la galerie la veille du vernissage.
Alors oui ça fonctionne souvent mieux sur les quais de chemin de fer ou dans la rue, mais cette exposition a les avantages de ses défauts : reconnaitre les graffeurs selectionnés en tant qu artistes, avec un statut économique qui va avec et Agnès B a été une des toutes premières à les défendre. Et puis avoir un ensemble, très touffu certes (impression due également aux centaines de personnes présentes le soir du vernissage) montre bien l'énergie qui circule avec quelques belles pièces ambigues comme je les aime.
Et puis c est sympa car cela m'a également rappelé l ambiance fête foraine, plein de jeunes qui regardent et qui transpirent au milieu de couleurs vives ... ca change des vernissages un peu coincès ...

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08 juillet 2009

Ben en concert le 13 Juillet 09 au Passage de Retz, en ouverture de l'exposition "Soudain l'été Fluxus " (jusqu'au 20 septembre)


Voilà le communiqué de presse de Ben sur cette exposition FLUXUS à Paris, extrêment riche en documents.
C'est Bernard Blistène et Ben qui en sont les organisateurs.
(Photo Courtesy : Christoph Kern)


OUI
Fluxus c'est presque comme la grippe porcine,
en deux ans il est passé de Tallin, à Budapest, de Budapest à Londres à la Serpentine Gallery, de Londres à Zurich au Cabaret Voltaire, et puis c'est la pandémie Fluxus est partout à Tokyo, à Nice, à New York etc il manquait une grande expo à Paris et avec le Passage de Retz c'est chose faite

OUI
"Soudain l'été Fluxus
Pourquoi ce titre ?
parce que ça se passe en été à Paris et qu'en été, là où on croit que sous la chaleur il ne se passe rien, l'été c'est un moment où parfois ça explose
dans les corps et dans les esprits

OUI
L’expo commence par la salle des citations et statments de base des Fluxus et des grands pères : Cage, Duchamp, Satie.

OUI
Vous aussi vous êtes Fluxus quand votre robinet de cuisine fuit,
quand vous éteignez la lumière,
quand la porte claque,
quand vous mettez un vase de fleurs sur un piano

OUI
Il y aura des pièces de la collection de Gino Di Maggio,
de la collection de Bonnotto
de la collection de Caterina Gualco
de ma collection, de celle de Liliane Vincy
de celle de Marcel Fleiss, de celle de Benamou

OUI
Il y aura des oeuvres ou des documents des artistes suivants

A-Yo
Alison Knowles
Marcel Alocco
John Armleder
Michel Asso
Ben Vautier
Ben Patterson
Joseph Beuys
George Brecht
John Cage
Jacques Charlier
Giuseppe Chiari
Dorothy Ianonne
Charles Dreyfus
Jean Dupuy
Robert Erebo
Eric Andersen
Robert Filliou
Henry Flynt
Ken Friedman
Gabor Toth
Jean Claude Guillaumon (Lyon)
Henry Flynt
John Cage
Alan Kaprow
Kosugi
La Monte Young
Jacques Lizène
George Maciunas
Miller Larry
Nam June Paik
Francis Picabia
Ray Johnson
Robin Page
Eric Satie
Tomas Schmit
Serge III
Shieko Shiomi
Takako Saito
Wolf Vostel
Christian Xatrec
Yoko Ono
Le groupe Zaj

Exposition ouverte au public du 14 juillet au 20 septembre 2009

tous les jours sauf le lundi de 10h à 19h

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