30 septembre 2010

Cannelle Tanc " L'âge des choses légères / Die Zeit der leichte Dinge" ä l'Architektur Forum Zürich










Pour ceux qui n'ont pas pu venir à Zürich voir l'expo de Cannelle Tanc "L' âge des choses légères" que j'ai organisé à l'Architektur Forum, voici quelques photos, un petit texte, sachant que le tout était accompagné de la présence de l'artiste et des journalistes de Kunst Bulletin (magazine d'art contemporain le plus lu là-bas), de crêpes légères et de bulles de prosecco, rapport au titre !!!

Donc :

Pour l’Architektur Forum Zürich et l’événement Kreislauf 4+5 , Cannelle Tanc présente son travail sur les cartes papier de mégapoles mythiques: New-York, Bejing, Los Angeles, Paris et Zürich, cartes qu’elle obtient en répètant un procédé précis: découper et retirer ce qui n’est ni espace vert, ni fleuve, ni voie de circulation et puis plier pour reformer un nouveau volume.

De cette manière, la carte, qui n’est jamais la réalité, n’est plus arrétée par ses bords, la représentation perd ses limites.

L’ensemble obtenu contraste souvent avec l’idée que l’on se fait d’une mégapole actuelle: son image de densité, de concentration, de bloc. Dans les travaux de Cannelle Tanc, l’espace est découpé pour faire ressortir la lumière, la transparence, l’interstice, suggérant ainsi que le nouveau luxe urbain serait le vide, se lirait à la lumière des creux et des transparences, à l’importance des friches, des voies de circulation.

En privilégiant dans son choix de matériaux et de procédés, une carte papier, des photos, des ciseaux, l’artiste choisit une économie de moyen, invitant là encore à réfléchir.

Sa manière de découper est aussi une manière de dessiner, de retracer des lignes, et en les pliant, s’appropriant la pensée de Deleuze, elle nous montre qu’une ville n’est pas uniquement une somme d’habitats individuels et d’institutions mais plutôt un dessin, un tissu de réseaux, de plis, toujours en devenir, qu’il nous appartient de penser et de faire évoluer avec économie et légèreté.

Diplômée des Beaux Arts de Paris, Cannelle Tanc, après avoir effectué plusieurs résidences, vit entre Paris et Berlin. Elle nous a confié ses références qui sont à chercher du côté de Deleuze, Mallet Stevens, Le Corbusier, Buckminster Fuller.


Cannelle Tanc "Die Zeit der leichte Dinge"

Kuratorin: Valentine Meyer

Das Architektur Forum Zürich zeigt anlässlich der Veranstaltung Kreislauf 4+5 die Arbeit von Cannelle Tanc mit Stadtplänen von mythischen Megastädten: New York, Peking, Los Angeles, Paris und Zürich. Ihre Werke entstehen durch die Wiederholung eines präzisen Prozesses: sie schneidet und entfernt alles, das weder Grün, noch Gewässer, noch Verkehrsweg ist und faltet dann das Verbliebene zu einem neuen Volumen.

Auf diese Weise ist der Stadtplan, der nie der Realität entspricht, nicht mehr durch seine Ränder begrenzt. Das Abbild der Stadt verliert ihre Grenzen.

Das resultierende Werk steht oft in Kontrast mit den Vorstellungen der heutigen Megastadt: Dichte und Konzentration von Gebautem. In ihren Arbeiten verschafft Cannelle Tanc dem Raum Luft und lässt das Licht, die Transparenz und das Dazwischen hervortreten. Damit deutet sie darauf hin, dass den neuen urbanen Luxus die Leere auszeichnen wird, ablesbar im Hohlraum und der Transparenz sowie der Bedeutung von Brachen und Verkehrswegen.

Mit ihrer Material- und Werkzeugwahl – Papier, Fotos, Schere – wählte die Künstlerin eine Ökonomie der Mittel und regt zum eigenen Tun und Denken an.

Ihre Art des Schneidens ist auch ein Weg zu zeichnen, Linien und Spuren zu vergegenwärtigen. Mit dem Biegen – in Anlehnung an die Ideen von Deleuze – zeigt sie uns, dass eine Stadt nicht nur eine Summe von individuellen Lebensräumen und Institutionen ist, sondern vielmehr eine Zeichnung, ein Netz von Gewebe und Falten, immerzu das, was wir zu denken und mit Wirtschaft und Leichtigkeit zu entwickeln vermögen.

Diplomiert an der Beaux Arts in Paris lebt Cannelle Tanc nach mehreren Atelierstipendien im Ausland in Paris und Berlin. Ihre Arbeiten nehmen Bezug auf Werke von Deleuze, Mallet Stevens, Le Corbusier sowie Buckminster Fuller.