29 mai 2007

Frédérique Loutz à la galerie Claudine Papillon



"Hansel et Brätsel" (jusqu'au 16 juin 2007)

Cette exposition accueille les travaux réalisés par Frédérique Loutz pendant son année de résidence à la Villa Médicis.

La jeune femme reste fidèle au support papier, avec un univers inspiré des contes de Grimm, de sujets récurrents dans l'histoire de l'art ( vanités, représentation du corps, du nu , de l’alter ego)

De ses réinterprétations se dégage une nouvelle force.
Les œuvres sont à la fois denses et pleine de légéreté due à la dextérité de l'artiste à manier la pointe sèche. Alors qu'elle avait jusqu'alors privilégié les aquarelles en couleurs, une fois arrivée à rome, elle a trouvé les accords de couleurs merveilleux et n'a pas eu envie de retrancher celle ci ou d'ajouter celle là. Elle a donc choisi de déplacer son travail vers le noir et blanc, travailler l'ombre et la lumière, d'où l'encre de chine et un aspect sculptural de son travail.
Le trait est parfois rehaussé et adouci par des coulures d'aquarelles et des traits de crayons couleurs.

L'artiste présente aussi d'étranges sculptures et collages d'objets choisis, qui l'accompagnaient dans son atelier et donc elle s'inspire pour ses dessins.,Ils sont chinés ou spécialement construits ou cousus ( pipes, poupées, gants, crânes).

Le titre de l'exposition est aussi celui du livre réalisé en lithogravure pour l'occasion. Etant d'origine lorraine, l'artiste a eu envie de faire un livre de recettes autour du "Brätsel". En effectuant ses recherches, elle s'est rendu comte que l'origine de ce petit pain était "braccio" et romaine, curieux hasard de s'en apercevoir au monent même où elle résidait à la Villa Medicis : la boucle du brätsel était bouclée.
Une très belle exposition à parcourir comme on découvre une histoire, autour d'une jeune fille équilibriste d'un nouveau genre , dans le monde grinçant qui l'entoure.

28 mai 2007

L'Emprise du Lieu, Domaine Pommery, Reims.


Si je n'ai pas pu voir l'exposition de cette trentaine d'artistes contemporains choisis par Buren him self, j'aurais au moins compris le pourquoi du titre : "L'emprise du lieu". En effet quand vous vous rendez dans ce lieu assez magique des caves Pommery hors pinces - fesses (= hors vernissages ou bus VIP affrété depuis Paris), l'exposition n'est visible que si vous rejoignez un groupe (= horreur!) et ce après avoir droit à l'entière visite des caves Pommery (température = 10°C) et au passage en caisse après dégustation ( = racket). Après ce merveilleux parcours, la température de votre corps ne réclamant que la chaleur et la lumière de l'extérieur, c'est là que vous devez encore faire preuve d'abnégation pour découvrir pendant une visite toujours guidée d'1h (=argh) les artistes exposés dans les caves, sans aucun cartel soit dit en passant. Bref autant vous dire que moi qui m'y étais rendu depuis Paris partageant avec des amis champenois quelques bulles d'avance le midi (pas des pommery d'ailleurs ouf car je pense à boycotter la cuvée Louise dorénavant); nous nous sommes sentis totalement piégés. Car aucune communication faite autour de l'événement n'avertissait de ce marchandage. Quelle est le but de cette exposition ? A qui s'adresse t elle ? Pas à des champenois curieux , qui connaissant par coeur les méthodes de vinication locales n'ont pas envie d'être pris pour des touristes. Pas à des amateurs d'art, qui n'ont pas envie de se geler en visite de groupe pendant environ 2 h 30 après avoir déjà attendu 1heure le début de la visite... Alors à des cars de touristes qui viennent voir Pommery ? Beaucoup de travail pour pas grand chose , serait on tenté de dire. Seul rayon de soleil, les petites tables de Nathalie Elemento et sa bibilothèque heureusement exposées dans le cellier (donc visbibles quand même !)

Air de Paris ( Beaubourg jusqu'au 15 Août 2007 )


Trop de thèmes, trop d'oeuvres et justement peut être pas assez d'espace et d'air pour être stimulé et apprécier. L'impression d'ensemble est celle d' un fourre-tout touffu. Toutefois j'ai été touché par la beauté de la première salle avec la fiole d'apothicaire rempli d'air de Paris par Duchamp, les gouttes de pluie de Michel Blazy et les silhouettes de Fauget : moment de poésie.
Sinon j'ai retenu une vidéo frappante par Abdessemed de lait qui coule sur le corps à peau noire d'un africain et un beau dessin également de Fabrice Hybert. S'il vous reste encore un peu d'énergie, allez vous ressourcer chez "Beckett" (au même étage à Beaubourg), c'est intelligent et élégant; on peut voir plein de petits films, à noter aussi un néon sympa d'Albérola.